Spécial danse
Afrique, Caraïbes, Amériques, Europe
Portfolios de compagnies de danse
Photographie
Littérature, théâtre
Musique
Entretien - Mémoires
Sous la direction de Jean Loup Pivin
Spécial 108 pages 40x28cm
Publié en septembre 1994
En français et anglais.
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EDITO
L’idolâtre
Croire à la danse comme à la musique, la peinture ou la littérature, c’est probablement croire à l’homme musicien, danseur, peintre et poète qu’une société ne déifierait pas pour mieux marginaliser ceux qui n’arrivent pas à exercer leur art en dehors des normes de talent ou de qualificatif d’amateur, de banal ou de populaire.
L’idolâtrerie du plus grand, du “génie”, cache la pauvreté de notre relation à l’art, cache notre incapacité à croire qu’il peut aussi être le sien. C’est pourquoi nous avons voulu que ce numéro sur la danse publié en association avec la Biennale de la Danse de Lyon, s’ouvre sur de nombreuses formes de la danse : celles à regarder avec admiration comme celles à danser soi-même.
On s’étonne qu’en Afrique, mise à part l’Afrique Australe où le système ancien de colonisation a transformé le rapport à l’art selon des codes européens, il n’y ait pas, aujourd'hui en 1994, de danse africaine contemporaine ou de façon très marginale et souvent implantée dans les grandes capitales de Paris, Londres ou New York : c’est que tout simplement une danse se danse en Afrique et que les danses à regarder n’existent pas sinon dans des rituels qui laisseront tôt ou tard l’occasion à chacun de dire par son corps ce qu’est la danse.
De Joséphine Baker à Bill T. Jones, c’est un autre chemin qui est emprunté : celui de la scène et de son rapport au public, celui de la danse moderne tout court. Est elle Noire ? Est elle Blanche ? Les différents composants de ce numéro s’en inquiètent peu. Par contre, l’affirmation de la danse africaine par ses premiers analystes et chorégraphes est réelle et nous l’espérons définitive. Aux suivants d’en peaufiner les modalités et d’en décortiquer le sens à bon ou mauvais escient : l’esprit de la danse dans la poussière ou sur les planches continuera à animer nos corps.
par Jean Loup Pivin
SOMMAIRE du RN 14 :
DANSE / FRANCE / Elsa Wolliaston, Germaine Acogny, Irène Tassembedo, Georges Momboye, Koffi Koko Kôkô, Mathilde Monnier, De Hexe,
/ UK / H Patten, Adzido, Peter Badejo, Kokuma, Irie, Gérard Wilson, Accrorap, Collectiv Mouv', Azanie
/ ALLEMAGNE / Ismaël Ivo
/ AFRIQUE /Timbuka, Motlhalefi Mahlabe, Reshile Gumboots, Fodeba, Logwé, Sabar, Goumbé, Reuk Reuk
/ CARAÏBES / Jean François Colombo, Lisette Malidor, Doriane Larcher,
/ BRESIL / Capoeira, Grupo Corpo,
/ USA / Katherine Dunham, Claquettes, Juga, Gigue, Minstrel, Jig Tap Dance, Cakewalk, Charleston, Lindy Hop, Bebop, Rock n'Roll, Jerk, Pearl Primus, Asadata Dafora, Talley Beatty, Donald McKayle, Alvin Ailey, Judith Jamison, Dance Theatre of Harlem, Arthur Mitchell, R. North, Dayton Contemporary Dance Company, DCDC, Eleo Pamare, Blondell Cummings, David Rousseve, Garth Fagan, Jawole Willa Jo Zollar, Bill T Jones, Arnie Zane Dance, Ron
ART / Mechtilt
PHOTO / Pierre Fatumbi Verger, Martine Barrat, Pascal Martin Saint Leon, Alain Fleig
LITTERATURE / Ruhabura
THEATRE / Kotéba, Souleymane Koly
MUSIQUE / Adama Dramé, Tambours de Brazza, Son, Mambo, Cha Cha, Rumba, Afro Jazz, Nueva Trova, La Pompadour, La Tumba, Conjunto los Naranjos, Sandra Reaves, African Jazz Pionners, Big Band, Crosby, Bill Robinson, Joséphine Baker, Randy Weston, Gnaoui
MEMOIRE THEORIE / Alphonse Tiérou, Oumar Sall, Jean-Jacques Mandel, Achille Ngoye, Helen Denniston, Dominique Roland, Francisco Bottaro, Sally Sommer, Patrick Bensard, William Moore, Halifu Osumare, Jean-Claude Charles
Quelques pages du Magazine RN 14 :
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