ART
(Kinshasa, R.D.Congo)
né en 1968
vit et travaille à Kinshasa
Issu d’une famille d'artisans, son père est menuisier, il suit des études secondaires jusqu'au diplôme d'enseignant. Pume peu attiré par l’éducation des enfants décide de suivre son destin.
Il dit que sa fascination de la logique, de la relation de cause à effet, des sciences vient de son observation des machines de projection cinématographique, qu’il regarde tourner inlassablement dans les cinémas. 'Ceux qui ont inventé cet engin ne sont ni Dieu, ni anges, ... alors pourquoi pas moi ?' Il invente sa propre machine à énergie solaire, vendue dans une foire. Avec les gains, il s’achète un projecteur…
[déroulez le diaporama ci-dessous]
En 1988, une voie (la voie de Byl, l’ 'homme' qui ne veut pas perdre son temps) lui chuchote que tout est possible, qu’il faut être calme, qu’il n’est pas venu sur terre pour rien. 'Né dans une famille riche, je n’aurais jamais eu le goût de pousser aussi loin. Mais on n’est tout de même pas venu au monde pour embrasser la souffrance.'
Mais que faire ? Pendant quatre ans, il va méditer sur la 'statue Byl', représentation symbolique de son passage à l’art. Il raconte : 'Les femmes ont une richesse cachée. Elles chérissent avec tendresse leur enfant pendant neuf mois. Si on ne devient pas artiste, on ne sera jamais en mesure de leur payer la facture pour les remercier de nous avoir mis au monde. Avant, j’étais comme un rien. Aujourd’hui, je suis une personne parlante'.
En 1995, Pume participe à une exposition au Centre Culturel Français de Kinshasa avec une sculpture, 'La maternité', qui permet à Revue Noire de le rencontrer. Un article et la couverture du numéro Kinshasa le mettront en lumière. Tous ses codes sont alors définis dans les différentes œuvres qu’il réalise : bureau, fauteuil, costume, Baiser de cochons, la Cité touristique…, sont déjà là. De même que les codes formels qu’il ne cesse de développer comme le carroyage (l'échiquier noir et balnc) de l’ordre et de la science, la vitrine qui protège le précieux prototype et ses codes couleurs dont les célèbres 'noir-corail' ou 'blanc-oyant' (le blanc qui éclate de blancheur).
En 1997, premier voyage en Europe, à Paris, pour l’exposition collective de Revue Noire 'Suites Africaines'. Puis s’enclenche une suite d’expositions collectives prestigieuses dont 'Partage d’exotismes', la Biennale de Lyon de 2000, et à partir de 2004 'Africa Remix' (à Düsseldorf en Allemage, Centre Pompidou à Paris, puis à Londres, Tokyo…). Une exposition personnelle importante 'The world according to Bylex' à Bruxelles en 2008 précède l'exposition 'Pourquoi pas Bylex ? Pume' à la galerie Revue Noire.
par Jean Loup pivin, 2012
Expositions personnelles
2012 / 'Pourquoi pas Bylex ? par Pume', Revue Noire galerie, Paris et à la Halle de la Gombe, Kinshasa, RDCongo
2008 / 'The World According to Bylex', Bruxelles, Belgique
2007 / 'God is no Bylex', Cargo Media Store, Ostende, Belgique
2006 / 'Pume Bylex', CCF La Halle de la Gombe, Kinshasa, RDCongo
Expositions collectives
2010 / 'Afropolis', Rautenstrauch-Joest Museum, Cologne, Allemagne
2006 / 'Africa Remix', Mori Art Museum, Tokyo, Japon
2005 / 'Africa Remix', Centre Pompidou, Paris et Contemporary Art of a Continent, Hayward Gallery, Londres
2004 / 'Africa Remix', Museum Kunst Palast, Düsseldorf, Allemagne
Espace croisé, Centre d’art contemporain de Roubaix, France
2003 / 'L’Europe fantôme', Espace Vertebra, Forest, Belgique
2000 / 'Partages d’exotismes', 5ème Biennale de Lyon, France
1999 / 'Trésors d’Afrique', MC2a, Bordeaux, France
1997 / 'Suites africaines', Couvent des Cordeliers, exposition Revue Noire, Paris
Bibliographie
Revue Noire RN 21 Kinshasa, mars 1996
Revue Noire RN 24, dossier “Suites africaines”, décembre 1997
Anthologie de l’Art africain du XXe Siècle, octobre 2001
Anthology of African Art, The XXth Century, octobre 2001
The World According To Bylex, livre et CD vidéo, par Filip De Boeck & Koen Van Synghel, Bruxelles, 2008